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L’hallux valgus ou « oignon », correspond à une déformation du gros orteil qui s’incline vers l’extérieur en direction des petits orteils.

Il s’agit de la déformation la plus fréquente du gros orteil.

On ne connaît pas réellement les causes de cette déformation mais l’origine héréditaire semble la plus vraisemblable.

Le squelette osseux du gros orteil est constitué du premier métatarsien se prolongeant par deux phalanges. L’articulation entre la tête du premier métatarsien et la base de la première phalange (articulation « métatarso-phalangienne ») est normalement rectiligne ou peu inclinée vers l’extérieur.

Cette déformation génère une saillie osseuse sur la partie interne de l’orteil, à l’origine de la douleur et d’une gêne au chaussage.

En l’absence de traitement, l’hallux valgus va continuer à se déformer à une vitesse variable en fonction des personnes et ainsi entraîner en plus une déformation des autres petits orteils avec l’apparition de griffes ou de douleurs plantaires rendant le chaussage encore plus difficile

AVANT

APRES

Au début cette pathologie est traitée de manière non chirurgicale avec le port de chaussures confortables et larges, le port d’orthèses le jour voire la nuit et éventuellement des séances de kinésithérapie.

 

En cas d’échec, le traitement chirurgical s'effactue généralement sous anesthésie loco-régionale. Cette opération se réalise dans la grande majorité des cas en ambulatoire. Le principe de la chirurgie est de ré-axer votre gros orteil en agissant sur les os et en réalisant des coupes osseuses (ostéotomies) du 1er métatarse et de la 1ère phalange.

Cette intervention se déroule en général en ambulatoire c’est à dire que vous entrez le matin et que vous sortez le soir. Pour cette chirurgie, une anesthésie loco-régionale est généralement réalisée. Vous serez allongé(e) sur la table opératoire avec un garrot placé à la cheville la plupart du temps. L’intervention dure en moyenne de 45 min à 1H.

La marche avec appui total sera autorisée dès le lendemain, à condition de porter strictement la chaussure post-opératoire pendant 20 à 30 jours. Fréquemment le pied va gonfler (œdème post-opératoire) pendant quelques semaines et ainsi gêner le chaussage. Cela va disparaître progressivement et ne doit pas vous inquiéter. Il faudra surélever votre pied plusieurs fois par jour pour lutter contre l’œdème. 

Concernant la douleur post-opératoire des 3ers jours, un traitement anti-douleur efficace sera mis en place par une infirmière qui viendra à votre domicile matin et soir.

Les jours suivants, la douleur ayant diminué, vous prendrez des anti-douleurs par voie orale.

Des injections d’anticoagulants par une infirmière à domicile vous seront prescrites durant 20 jours pour éviter la survenue de phlébites. Enfin une supplémentation en vitamine D et vitamine C sera mise en place.

 

Vers le 10ème jour post-opératoire, le chirurgien refera votre pansement et une radiographie de contrôle sera réalisée sur place, à la clinique.

 

Vers le 20ème  jour, le chirurgien contrôlera à nouveau votre pansement. Il vous autorisera alors à changer de chaussures, à réaliser des exercices d’auto-rééducation et à débuter la rééducation avec votre kinésithérapeute.

Cela vous aidera à récupérer la mobilité de votre gros orteil ainsi que sa force d’appui propulsive au sol, à travailler votre cicatrice et à drainer l'œdème éventuel.

 

Entre le 30ème et le 45ème jour après l’opération, la conduite automobile pourra être reprise.

 

Vers le 60ème jour (2 mois après l’intervention), une 3ème consultation avec une radiographie pour vérifier la consolidation de vos os sera réalisée.

La reprise dépend du type de sport : une activité légère telle que le vélo d’appartement ou la natation pourra être reprise entre le 45ème et le 60ème jour. Un sport plus contraignant comme la course à pied ne sera repris qu’à 3 mois.

Ils sont rares mais possibles et nécessitent parfois une nouvelle intervention:

- la persistance d’une raideur articulaire

- la récidive, l’hallux varus

- les métatarsalgies de transfert

- l’algodystrophie

- l’infection

- les troubles de cicatrisation

- les phlébites

- les blessures accidentelles des nerfs

- les mauvaises consolidations ou absence de consolidation osseuse

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